10.5.06

FAUT-IL BOMBARDER L'IRAN ?

Une guerre préventive contre l’Iran est-elle inévitable?

10.05.2006 [Article, par notre nouveau collaborateur : Sadri Mokni...]


Depuis 2002, la RII [1] est soupçonnée de vouloir se doter de l’arme nucléaire. La même année, le président Bush a inclut l’Iran dans la liste des membres de l’« Axe du mal ». Trop occupée par l’Iraq, l’administration américaine s’est accordée avec la « Troïka » pour empêcher, par la diplomatie, l’avènement d’une puissance nucléaire iranienne. Aujourd’hui, d’aucuns estiment que la diplomatie a échoué. Le comportement de la RII s’est même radicalisé suite à l’élection de M. Ahmadinejad à la présidence du pays.


Pis encore, tout indique que, Ahmadinejad ou pas, l’option diplomatique aurait échoué. En effet, en Iran, le gouvernement et le parlement sont soumis à la sanction du Guide Suprême qui est le véritable détenteur du pouvoir. De plus, le négociateur du précédent gouvernement, réformiste celui là, a expliqué devant un auditoire sélectionné comment, même sous Khatami, l’Iran s’est jouée des européens en violant tous les accords conclus avec eux [2].

Les négociations diplomatiques reposaient sur l’espoir que le régime iranien était capable de se réformer et qu’il fallait l’encourager dans cette voie en engageant le dialogue. L’échec de l’option diplomatique souligne l’impossibilité de voir la RII se réformer et abandonner une idéologie qui, depuis près de trente ans, en fait un État paria redouté de tous. Depuis, deux approches différentes quant à la manière de résoudre la crise nucléaire iranienne sont en compétition. La première avance que l’Iran est dans une situation prérévolutionnaire et souhaite un changement de régime pacifique. La seconde, plus radicale, ne croît guère à cette éventualité et prône l’usage de la force militaire. Pour ma part, je défendrai l’idée qu’un changement de régime ne peut pas réussir sans le soutien de puissances étrangères, un soutien qui irait crescendo et n’exclurait pas, en dernier recours, l’usage de la force.



L’option du changement pacifique: Les arguments en faveur du changement pacifique


Bien que la diplomatie ne soit pas encore totalement écartée, le dossier iranien se trouve au Conseil de Sécurité. Poussés par les É-U pour enfin associer le bâton à la carotte, les Européens comme les Russes et les Chinois essaient de trouver un terrain d’entente pour voter une résolution sanctionnant l’Iran. Mais au-delà des tractations onusiennes des grandes puissances, l’idée qu’un changement pacifique de régime s’appuie sur trois postulats principaux : d’abord, elle estime que le régime islamique ne bénéficie plus du soutien des masses, ensuite qu’il existe une société civile iranienne suffisamment structurée pour prendre la tête d’un soulèvement populaire et, enfin, que toute immixtion d’une puissance étrangère dans les affaires iraniennes rendrait caduques leurs efforts pour susciter le changement [3]. La plupart des analystes sont d’accord avec l’idée que le régime islamique est devenu extrêmement impopulaire [4]. Certains s’appuient sur les sondages menés par le Ministère de l’Intérieur et le Parlement lesquels témoignent d’une très forte désaffection populaire [5]. Par ailleurs, ils soulèvent l’incroyable dynamisme des opposants pendant l’ère Khatami et les échos favorables qu’ils ont reçu de la part des Iraniens [6]. En revanche, les partisans de la solution pacifique divergent lorsque certains s’approprient l’argument de ces mêmes réformistes selon qui toute aide extérieure produira toujours l’effet contraire de celui qui est recherché [7].



Un climat prérévolutionnaire


Or, cette dernière assertion est très discutable. Il me semble qu’elle est erronée dans la mesure où l’on confond les Iraniens avec les Arabes parce qu’ils partagent une même religion et vivent dans la même région. En effet, un sondage mené en 2002 par le Parlement Iranien montre que 74% des iraniens sont favorables à la reprise des relations diplomatiques de leur pays avec les É-U [8] . D’autres sondages suivront qui confirmeront cette tendance à ne pas voir en l’Amérique le « Grand Satan ». Ainsi, un surprenant 45% vient s’inscrire à côté de la case : « Changer le système politique même avec une intervention extérieure » [9]. Toutefois, il n’est pas précisé si par « intervention extérieure » il est attendu qu’elle soit militaire. Or, toujours est-il que le sentiment proaméricain est très réel en Iran comme le note un commentateur : « Les meilleurs alliés de l’Amérique en Iran sont les partisans de la ligne dure ; leur rhétorique antiaméricaine systématique a rendu les États-unis encore plus populaires parmi le peuple Iranien » [10] . Bien entendu, ces résultats sont sujets à diverses interprétations.

Cependant, pour M. Rubin et P. Clawson, ces sondages et le climat de fronde sociale qui règne en Iran étayent une interprétation inédite : les discours sur la promotion de la démocratie prononcés par le président Bush sont bien mieux en reçus en Iran qu’ailleurs [11] . Par ailleurs, les étudiants se sont distingués à plusieurs reprises par leur activisme et ils ne font pas mystère de leur aspiration à en finir avec les « Talibans », qu’ils soient à Téhéran ou à Kaboul [12] . Pour ces auteurs, l’Iran se trouve aujourd’hui dans une situation prérévolutionnaire comparable à celles qu’elle a connues en 1906, lorsque sa première constitution fut adoptée, en 1950 lorsque Mossadegh prît le pouvoir et en 1979 lorsque la Révolution Islamique balaya la monarchie [13].



Comprendre l’Iran à l’aune de l’exemple de l’Europe de l’Est, prêts pour la démocratie


Une autre approche me semble préférable. En effet, l’Iran ne faisant pas partie du monde arabe, il est logique que les Iraniens ne suivent pas la même trajectoire. Mais il y a encore plus dans la mesure où, contrairement aux peuples arabes, les Iraniens souffrent d’une tyrannie religieuse et non pas séculière. En rejetant la rhétorique officielle, ils ne rejettent pas seulement l’antiaméricanisme du régime mais ils y lient aussi le caractère religieux du pouvoir. L’appel à un régime séculier est presque unanime dans tous les milieux de l’opposition. De plus, le courant réformiste, affaibli par l’échec de la présidence de Khatami symbolise l’échec de la promesse de la « Démocratie Islamique » [14].

Pour toutes ces raisons et bien d’autres, la situation vécue par les Iraniens me semble bien plus comparable à la situation vécue par les Européens de l’est dans les années 1980. Pour eux aussi les É-U étaient populaires et l’appel de la démocratie particulièrement attrayant. Ce que rejettent les iraniens n’est pas simplement un autre régime corrompu et incompétent mais surtout un système de contrôle religieux aux accents totalitaires. En effet, la thèse avancée par Rubin et Clawson présente l’inconvénient latent de considérer que le caractère Iranien est révolutionnaire de manière récurrente. Or, il y a bien plus à l’œuvre ici et virtuellement tout ce qui a empêché ce peuple d’établir la distinction entre le domaine religieux et public vient de voler en éclats « grâce » à la République Islamique.



La menace d’une RII puissance nucléaire : Le nucléaire au service de la révolution


Le programme nucléaire iranien remonte en réalité à l’époque de la monarchie. Le Chah d’Iran ne faisait pas mystère de son désir de voir son pays devenir une puissance nucléaire [15]. Alors que pour ce dernier, le statut de puissance nucléaire devait refléter la grandeur de la civilisation perse, pour le régime actuel, il est un instrument pour consolider les bases du régime islamique et exporter son modèle révolutionnaire. En effet, l’ambition du Chah n’était rien d’autre que d’intégrer l’Iran dans le système international, dans une place de choix, tandis que la RII est traversée par une logique idéologique qui confine le régime à une attitude révisionniste et expansionniste [16].



Un « État fou » [17]


Un État [fou] se caractérise par des objectifs de grande portée dans sa politique étrangère, une propension à poursuivre des politiques très risquées, faire preuve d’un engagement et d’une détermination intensifs à appliquer ces politiques, et un style diplomatique non conventionnel [18].

Il ne fait aucun doute que la RII entre dans cette définition. Cet État prend un grand risque en soutenant l’insurrection iraqienne contre la superpuissance Américaine et en jouant la confrontation en dépit de sa faiblesse militaire évidente [19]. Plus manifeste encore sont les multiples provocations auxquelles ses élites se sont livrées depuis sa création. Du soutien à des mouvements terroristes ou miliciens comme le Djihad Islamique et le Hezbollah à l’organisation d’assassinats politiques en territoire étranger, la RII fut un État honni par l’ensemble de la communauté internationale jusqu’à l’élection de Khatami en 1997.Plus récemment, le nouveau président Ahmadinejad s’est livré à des déclarations acerbes contre l’État d’Israël qu’il promettait d’éradiquer [20]. Dans la même veine, le style des négociateurs iraniens en a surpris plus d’un.



De l’(in)utilité des négociations diplomatiques


Les efforts intensifs déployés par l’UE et la Russie furent infructueux. La RII a tout simplement refusé toutes les propositions offertes, parfois avant même qu’elles ne soient effectivement proposées, comme en août 2005 où l’Iran s’est retirée des négociations avec la Troïka quelques jours avant de recevoir ses propositions. En outre, la RII est soupçonnée par l’AIEA de dissimuler une partie de ses activités nucléaires. Dans un rapport rendu public en 2004, l’AIEA note que l’Iran a dérogé à ses obligations d’informer l’agence de ses activités dans un certain nombre de cas et pendant une longue durée [21].

Un rapport plus récent recommandait de porter à l’attention du Conseil de Sécurité le dossier iranien [22]. Comme nous l’avions vu plus haut, Hassan Rohani, le précédent chef des négociateurs iraniens a également déclaré que l’Iran s’était jouée des européens et avait poursuivi ses activités d’enrichissement en dépit de ses engagements. À la lumière de ces éléments, il est plus que douteux qu’une solution diplomatique à la crise puisse être trouvée, notamment parce que l’attitude de la RII n’aide pas à construire la confiance que réclament les européens et l’AIEA [23].

Pour Inbar [24], les négociations diplomatiques sont, en réalité, utiles au régime islamique dans la mesure où elles lui permettent de gagner du temps . En effet, les négociations de la « dernière chance » se multiplient avec différents partenaires sans qu’aucun accord ne soit jamais signé. Cela permet à Téhéran de profiter des dissensions entre les différents membres du Conseil de Sécurité [25]. De plus, la RII profite aussi de l’absence de volonté des autres parties d’envisager d’autres options que la diplomatie [26].



Pourquoi les négociations n’avancent pas et quelles sont les options alternatives ?


Le programme nucléaire iranien est perçu comme une police d’assurance par le régime [27]. Il lui permettrait de dissuader une éventuelle attaque américaine tout en renforçant son assise chancelante à l’intérieur du pays [28] . En effet, relève Inbar, « déstabiliser le régime d’une puissance nucléaire […] est une entreprise beaucoup plus risquée qu’ébranler celui un régime non-nucléaire » [29] . Par ailleurs, la manière différente dont les É-U traitèrent la Corée du Nord et l’Iraq joue en faveur du renforcement de la politique nucléaire iranienne [30]. Partant de là, la RII estime « qu’accélérer son programme nucléaire constitue l’option la plus intéressante » [31]. Parallèlement, l’attitude de l’AIEA et le désir manifeste des européens, des russes et des chinois d’éviter de référer le dossier iranien au Conseil de Sécurité renforce l’intransigeance de la RII [32]. Le refus de négocier, la duperie et la dissimulation font partie d’une stratégie qui exploite la faiblesse de la réponse internationale à la mauvaise foi et aux dissimulations caractérisées des autorités iraniennes. Nombre de commentateurs n’ont pas manqué de relever que la diplomatie de la carotte sans le bâton avait peu de chances de parvenir à convaincre l’Iran que la recherche de la sécurité dans la concertation est une meilleure option que la quête de la sécurité dans la confrontation. Pour amener l’Iran à sincèrement coopérer avec l’AIEA et à être un participant intéressé dans l’effort diplomatique engagé par ses partenaires, il faut rendre le choix de la confrontation plus coûteux. Cependant, le temps joue en faveur de la RII et restreint d’autant l’efficacité attendue de sanctions ou de toute autre option envisageable à l’exclusion de l’affrontement militaire. Mais au regard de l’histoire, les régimes de sanctions économiques se sont avérés particulièrement inefficaces en butant sur la force de répression des États despotiques et la résilience des peuples [33].

Cependant, une approche en deux phases pourrait être efficace dans la mesure où elle lierait le maintient du statu quo avec le recours à des frappes militaires. Cette posture nourrirait les velléités révolutionnaires des Iraniens tout en affaiblissant le régime par des sanctions ciblées, dont l’objectif serait essentiellement de paralyser sa machine de répression. Par exemple, la RII est certes un grand exportateur de pétrole brut mais elle importe également les deux tiers de l’essence raffinée consommée dans le pays [34]. Un embargo sur le pétrole raffiné, le blocage des comptes iraniens à l’étranger et toutes formes d’actions susceptibles d’entamer les finances de l’État aggraverait encore plus ses difficultés à payer ses employés et rendrait le régime incapable de répondre une vague sans précédent de grévistes.

En effet, ces derniers mois les grèves se sont multipliés en Iran, essentiellement du fait que les entreprises d’État sont souvent dans l’incapacité de payer leurs employés pendant des mois [35]. Ces employés mêlent souvent leurs revendications socio-économiques à une demande de libertés politiques. Le mouvement estudiantin, les intellectuels dissidents et les autonomistes arabes, kurdes, azéris et baloutches, s’ils recevaient un soutien logistique, pourraient coordonner leurs activités pour faire exploser le régime de l’intérieur, sauf s’il consent à se réformer et donc à adopter une attitude nouvelle vis-à-vis de la communauté internationale. La menace d’une intervention militaire servirait simplement à « aider » le régime à battre en retraite face aux Iraniens.



Conclusion


L’état de ferveur prérévolutionnaire qui règne en Iran est sans doute le meilleur atout des partisans du changement de régime ou de sa réforme. Le fait même que les É-U ne soient pas honnis en Iran est un signe fort : cela témoigne de la faillite du régime pour qui l’antiaméricanisme est le credo sur lequel il avait bâti la Révolution Islamique en 1979. Or, même si les réformateurs bénéficient de l’oreille de la communauté internationale, ils ont démontré non pas leur incapacité à mobiliser les foules mais leur absence de volonté à le faire. C’est un coup dur pour les partisans de l’option du changement pacifique.

Ainsi, à défaut d’un solide soutien extérieur, il y a peu de chances que seules les forces dissidentes soient en mesure de renverser le régime. Privés du soutien des réseaux réformistes, ils sont trop éparpillés pour peser décisivement dans les affaires du pays. C’est pourquoi il est nécessaire de changer de stratégie pour s’appuyer sur ces éléments et les renforcer. En parallèle, l’affaiblissement de l’appareil sécuritaire du régime est une condition sine qua non pour obtenir un succès car ses dirigeants sont résolus à réprimer toute contestation. Menacer clairement la RII d’intervention militaire, en soutien à un soulèvement populaire, ne lui laisserait pas d’autre choix que de reconsidérer sa politique.

WWW.IRAN-RESIST.ORG

Sadri Mokni, 4 mai 2005





Bibliographie



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Alexiev, Alex. 2006. « America’s Iran Crucible : Beyond Yapping Dogs and Superpowers Made of Straw ». Note de recherche du 15 mars 2006 (Washington : Center for Security Policy, 2006).

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Chubin, Shahram et Litwar, Robert S. 2003. « Debating Iran’s Nuclear Aspiration ». The Washington Quarterly 26 (Automne) : 99-114.



[1] République Islamique d’Iran

[2] Notamment l’Accord de Paris selon lequel l’Iran acceptait d’arrêter temporairement ses activités d’enrichissement de l’Uranium. Philip Sherwell,. « How we duped the West, by Iran’s nuclear negociator », Telegraph (Londres), 5 mars 2006. En Ligne www.telegraph.co.uk (Page consultée le 5 mars 2006).

[3] Je range dans cette catégorie les partisans de la réforme comme ceux du changement pacifique de régime.

[4] Pour une compilation d’articles scientifiques sur l’état de la société iranienne, voir : Michel Serge, dir., « Iran, sortir d’une république islamique ? », Revue-Nouvelle 115 (2002), 21-62

[5] Seulement dix pourcents des iraniens soutiennent le régime. La grande majorité ayant opté pour un changement radical ou graduel. Jahangir Amuzegar, « Iran’s Crumbling Revolution », Foreign Affairs 82 (2003), 52 et Patrick Clawson et Michael Rubin, « Patterns of Discontent », Middle East Review of International Affairs 10 (2006), 114.

[6] Amuzegar, « Iran’s Crumbling Revolution », 47-9.

[7] Ibid., 47

[8] Patrick Clawson, « The Paradox of Anti-Americanism in Iran », Middle East Review of International Affairs 8 (2004), 16.

[9] Ce sondage a été effectué par le journal iranien Yas-e Now. Ces résultats furent aussi publiés sur le site Internet du site officiel du Conseil du Discernement. Voir : Ibid., 18.

[10] Ibid., 17.

[11] Ibid., 16.

[12] L’Iran est aussi le seul pays musulman où des manifestations spontanées de soutien aux victimes du 11 septembre se produisent tous les ans. Voir : Rubin et Clawson, « Patterns of Discontent », 114.

[13] La chute de Mossadegh en 1953 est également due au soutien massif des iraniens envers le Chah. Ibid., 106.

[14] Répondant aux protestations des étudiants, Khatami (qui les abandonna aux mains des milices) répondit qu’il « croyait vraiment en ce système et en la révolution ». Ibid., 114.

[15] Le Chah souhaitait également faire de l’Iran la puissance de référence au Moyen-Orient. Voir : Efraïm Inbar, « The Need to Block a Nuclear Iran », Middle East Review of International Affairs 10 (2006, 86-8 et Kamran Taremi, « Beyond the Axis of Evil : Ballistic Missiles in Iran’s Military Thinking », Security Dialogue 36 (2005), 99.

[16] Inbar, « The Need to Block a Nuclear Iran », 89.

[17] Y. Dror : défiition d’un « État fou »

[18] Id.

[19] Id.

[20] Alex Alexiev, « America’s Iran Crucible : Beyond Yapping Dogs and Superpowers Made of Straw », Note de recherche du 15 mars 2006 (Washington : Center for Security Policy, 2006).

[21] AIEA. Conseil des Gouverneurs, Implementation of the NPT Safeguards Agreement in the Islamic Republic of Iran, le 15 novembre 2004 (Vienne : Agence Internationale de l’Énergie Atomique).

[22] AIEA. Conseil des Gouverneurs, Implementation of the NPT Safeguards Agreement in the Islamic Republic of Iran, le 4 février 2006 (Vienne : Agence Internationale de l’Énergie Atomique).

[23] Id.

[24] Inbar, « The Need to Block a Nuclear Iran », 87.

[25] Id.

[26] Id.

[27] Ibid., 93.

[28] Ibid., 87.

[29] Ibid., 87.

[30] Ibid., 86.

[31] Ibid., 86.

[32] Dès 2003, l’AIEA a joué sur les mots afin d’éviter de qualifier les infractions de l’Iran au régime de non-prolifération comme telles. Voir :Shahram Chubin et Robert S. Litwar, « Debating Iran’s Nuclear Aspiration », The Washington Quarterly 26 (2003), 100.

[33] Inbar, « The Need to Block a Nuclear Iran », 95.

[34] Ibid., 94.

[35] Rubin et Clawson, « Patterns of Discontent », 117.