18.2.07

IRAN : REUNION DE CRISE A TEHERAN AVEC ASSAD

18.02.2007

Le président syrien Bachar Assad est arrivé à Téhéran ce samedi pour une visite de deux jours. Cette visite fait suite à l’annonce surprise de formation d’un gouvernement d’union Hamas-Fatah.

Ce gouvernement pourrait mettre en échec les tentatives de Téhéran de semer la discorde dans cette région en fournissant fonds, armes et instructeurs aux combattants du Hamas en guerre contre les partisans de Mahmoud Abbas.

Nous avons fait remarquer que Téhéran ferait tout pour faire échouer la formation de ce gouvernement, mais sa marge de manœuvre est réduite car officiellement les mollahs en tant que musulmans et les Syriens en tant qu’arabes doivent se réjouir de la fin des hostilités entre les deux factions. Ils ne peuvent rien tenter sans se concerter et étudier tous les cas de figures ; peut-être que deux jours seront même insuffisants pour trouver la solution idéale pour faire échouer cette entreprise.

Les deux états terroristes ont aussi d’autres problèmes sur les bras : leurs frontières avec l’Irak ont été momentanément fermées et les irako-américains pourraient recommencer l’opération. Par ailleurs il est question d’un envoi d’une force internationale d’interposition à la frontière libano-syrienne pour endiguer les expéditions d’armes vers le Hezbollah.

Hormis ces questions frontalières, les mollahs doivent gérer un possible rapprochement entre leurs alliés, le Hamas et la Syrie, et leurs adversaires Saoudiens. Le Hamas et la Syrie ne peuvent plus se montrer indifférents aux critiques des Arabes qui les accusent de s’être les complices d’un état agitateur qui est ni Arabe, ni sunnite !

L’offensive diplomatique des Saoudiens a surpris l’axe Irano-syrien habitué à une Arabie Saoudite plus effacée. En premier lieu, le Hamas est sommé de choisir et peut-être même que son chef exilé à Damas pourrait quitter ce pays.

Dans ce cas, les mollahs perdront leur contrôle sur le Hamas et sur la Palestine : de facto le Hezbollah sera isolé et fragilisé. Les Syriens eux-mêmes pourraient être tentés par une aventure Saoudienne. Il y a le feu (partout) et en la demeure (régionale des mollahs).

Assad est arrivé accompagné de son vice-président Farouk al-Chareh et du ministre des Affaires étrangères Walid Mouallem. Dès son arrivée, ils ont rencontré le patron du régime, Rafsandjani, le seul qui ne peut pas être tenté par une autre aventure.

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