7.3.07

NEWS DE L 'ESISC

FLASH/Iran :
le général Askari aurait fait défection aux Etats-Unis (presse arabe)

Le quotidien panarabe al-Sharq al-Awsat affirme, ce mardi, que le général Askari (voir notre brève de ce jour, 17 :07) « aurait gagné les Etats-Unis » très peu de temps après son arrivée en Turquie, le 7 février dernier.

Plus tôt dans la journée, des responsables sécuritaires iraniens avaient accuse des « services de renseignement occidentaux » d’avoir kidnappé le général. Selon al-Sharq al-Awsat, il s’agirait donc bien, comme nous l’évoquions plus tôt dans la journée, d’une défection volontaire.

Si cette information se confirme, il s’agit d’un « coup » remarquable pour la communauté occidentale du renseignement, le général Askari étant probablement en possession d’information de première main sur les activités internationales des services de renseignement iranien et des Pasdaran mais aussi sur le complexe militaire iranien et sur l’état d’avancement et les buts réels du programme nucléaire de Téhéran.



Iran/Turquie :
défection ou disparition, à Istanbul, d’un haut responsable iranien

Le MOIS (Ministry of Intelligence and Security, appellation générique de la communauté iranienne du renseignement) et les plus hautes autorités iraniennes ne cachent pas leur inquiétude après la disparition, d’un ancien vice-ministre iranien de la Défense, le général Ali Reza Askari, qui a, par ailleurs, occupé des fonctions importantes au sein des Pasdarans, la force de frappe idéologique du régime des mollahs. A ce titre, il aurait notamment œuvré au Liban et était en charge de la liaison entre les «services iraniens » et le Hezbollah. Le Daily Telegraph croit savoir qu’il aurait supervisé le transfert en Iran ou dans une cache libanaise de l’aviateur israélien Ron Arad, porté disparu dans les alentours de Saïda (Sidon) au sud Liban après avoir été forcé de s’éjecter, le 16 octobre 1986. Une vidéo diffusée le 5 septembre 2006 par la chaîne de télévision libanaise LBC a récemment relancé les spéculations sur le sort de M. Arad.

Le général Askari, âgé de 63 ans, n’a plus été vu depuis qu’il est arrivé à l’aéroport d’Istanbul, le 7 février dernier. Aucun corps correspondant à son signalement n’ayant été retrouvé par la police turque, on en est réduit, pour le moment, à supposer qu’il a «simplement » disparu, volontairement ou involontairement. Des rumeurs contradictoires courent en effet sur son sort, les unes faisant état de son enlèvement par la CIA ou le MOSSAD (on ne prête qu’aux riches…) les autres de sa défection.

Il est toutefois permis de douter que les services américains se soient lancés dans une opération de ce type en pleine tourmente européenne due aux « extraordinaire renditions » (la pénible controverse sur les « vols de la CIA ») comme on peut penser que les services israéliens éviteraient toute action qui pourrait poser des problèmes à leurs alliés turcs. L’hypothèse d’une défection nous semble donc être la plus probable dans l’immédiat, mais évidemment sans certitude.

On signalera que l’agence israélienne MENA nous apprend que la sécurité des missions diplomatiques de l’état hébreu à l’étranger a été « considérablement renforcée » suite à cette disparition, Jérusalem craignant manifestement des mesures de représailles des agents de Téhéran.