5.12.07

REVUE DE LA PRESSE ISRAELIENNE

Israël conteste l’analyse des renseignements américains sur l’Iran
4 décembre 2007 - Le flash info du Jerusalem Post édition française

Les renseignements israéliens pensent que l’Iran essaie toujours de mettre au point une arme nucléaire, a affirmé le ministre israélien de la Défense, mardi 4 décembre, remettant ainsi en cause l’analyse des renseignements américains sur l’Iran. "Il semble qu’il soit vrai qu’en 2003, l’Iran ait interrompu son programme nucléaire militaire pendant un temps. Mais à notre avis, l’Iran a depuis repris ce programme", a dit Ehoud Barak à la radio israélienne.

"Nous connaissions cette analyse américaine", a dit Barak. "Il y a des différences entre les évaluations des différentes organisations dans le monde à ce sujet, et seul le temps nous dira qui a raison", a estimé l’ancien Premier ministre travailliste qui fut également chef d’état-major des armées.

Interrogé pour savoir si cette nouvelle analyse américaine éloignait la possibilité d’une frappe militaire américaine sur l’Iran, Ehoud Barak a répondu que c’était "possible". Toutefois, a-t-il aussitôt ajouté, "nous ne pouvons pas nous permettre de baisser la garde simplement à cause d’un rapport venu de l’autre côté de la Terre, même si ce rapport nous vient de notre plus grand ami".

De son côté, le Premier ministre Ehoud Olmert s’est gardé de remettre ce rapport en cause, jouant la carte de la modération sur le nouveau fossé qui semble se creuser entre les points de vue israélien et américain. "Selon ce rapport, et selon la position américaine, il est vital que poursuivre nos efforts pour empêcher l’Iran d’atteindre une capacité nucléaire", a dit Ehoud Olmert au cours d’une conférence de presse commune avec le vice-Premier ministre italien. (AP)
ISRAËL - AUTORITE PALESTINIENNE

Etats-Unis : l’Iran a arrêté son programme nucléaire militaire il y a quatre ans

Dans la nuit de lundi 3 décembre, des officiels du gouvernement israélien ont déclaré que le nouveau rapport, présenté par les services de renseignement américain, n’affaiblissait pas les inquiétudes israéliennes au sujet de l’Iran.

D’après ce rapport, l’Iran aurait arrêté son programme de développement d’armes nucléaires depuis 2003, mais a continué à enrichir de l’uranium pour un usage civil.

Les officiels israéliens ont rappelé que l’uranium enrichi pouvait être utilisé à des fins civiles aussi bien que militaires, ce qui expliquait la vigilance continuelle d’Israël.

Israël retarde la livraison des blindés russes à l’Autorité palestinienne

Des officiels israéliens et palestiniens ont déclaré lundi 3 décembre qu’Israël avait retardé la livraison des 25 blindés russes destinés aux forces de police palestiniennes en Cisjordanie. Les Palestiniens réclamaient qu’ils soient équipés de mitraillettes.

Le Premier ministre Ehoud Olmert avait approuvé la livraison des blindés il y a deux semaines, contrairement à l’avis des forces de sécurité israéliennes. L’objectif était de renforcer le président Mahmoud Abbas en vue de la conférence d’Annapolis.

Le ministre des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne, Riad Malki, a confirmé qu’Israël retardait la transaction. "Israël a annoncé qu’il n’autorisera pas la livraison des blindés parce qu’ils sont destinés à être utilisés avec des mitraillettes sur le toit", a déclaré Malki. "Nous essayons de résoudre cette question", a-t-il conclu.

Le Hamas refuse un échange de lettres entre Gilad Shalit et son père

Le Hamas a démenti lundi 3 décembre avoir autorisé Gilad Shalit à recevoir une lettre de son père et à lui répondre.

Un porte-parole de la branche militaire du Mouvement de la résistance islamique a déclaré à la radio israélienne qu’il n’y avait eu "aucun contact" entre la Croix-Rouge et le Hamas. De son côté, le père de Gilad, Noam Shalit, a déclaré ne rien savoir à ce sujet.

Lundi soir, Aroutz 2 avait cité Iyad Nasser, un représentant de la Croix-Rouge à Gaza, qui affirmait que son organisation était "en contact constant" avec le Hamas et que les râvisseurs avaient accepté la requête de la Croix-Rouge d’être utilisée comme intermédiaire.

L’accord stipulait que Noam Shalit écrirait une lettre à son fils et que Gilad pourrait lui répondre. Nasser a déclaré que les ravisseurs de Gilad Shalit avaient fait preuve de "flexibilité" en acceptant les suggestions de la Croix-Rouge.

Mais les responsables du Hamas ont nié l’existence de cet accord.

Raid aérien de Tsahal contre le Hamas

Trois policiers du Hamas ont été tués et un quatrième blessé dans un raid de l’aviation de Tsahal mardi 4 décembre tôt dans la matinée. L’armée a confirmé cette attaque contre le poste de police du Hamas dans le village côtier de Deir el-Balah. Le Hamas affirme avoir riposté à l’arme lourde contre les avions de la chasse israélienne.

Lundi 3 décembre, des soldats ont repéré trois hommes armés et ont ouvert le feu. Les trois ont été tués. On ne compte aucun blessé du côté israélien.

Dimanche 2 décembre, Tsahal avait mené une opération contre des lanceurs de roquettes affiliés au Hamas dans le nord de la bande de Gaza, tuant au moins quatre terroristes. Selon le Hamas et les hôpitaux, on compte un mort et six blessés.

"Des milliers de constructions illégales", selon La Paix maintenant

La Paix maintenant dénonce la construction illégale de milliers de structures en Judée-Samarie.

Le mouvement accuse les officiels et les compagnies du bâtiment d’être impliqués dans ces constructions illégales et d’avoir ignoré les ordres de démolition.

Il publiera un rapport complet sur cette question, à partir d’informations délivrées par l’administration civile en Judée-Samarie, aujourd’hui mardi 4 décembre.

A Jérusalem, exercice de simulation en cas de catastrophe biologique

Afin de tester la préparation de Jérusalem face à une catastrophe biologique - une pandémie naturelle ou une attaque terroriste biologique - le ministère de la Santé organise un exercice de simulation de deux jours qui se déroulera mardi 4 et mercredi 5 décembre.

L’exercice, organisé en partenariat avec Tsahal, a pour objectif d’augmenter le niveau de préparation des quatre principaux hôpitaux de Jérusalem, des Fondations médicales, du Magen David Adom ainsi que de toutes les autres organisations de santé.

La police, l’Institut médico-légal Greenberg d’Abou Kabir et la municipalité participeront à la simulation. Des victimes factices seront soignées dans un centre de traitement qui sera installé dans le stade Teddy.

Condoleezza Rice : Israël veut aider l’économie palestinienne

La secrétaire d’Etat Condoleezza Rice a déclaré lundi 3 décembre au Jerusalem Post qu’elle voyait en Israël un "fort désir" d’aider au développement économique des Palestiniens, tout en reconnaissant les difficultés posées par les questions sécuritaires.

"Ce n’est pas facile car il y a toujours des enjeux sécuritaires, mais je pense que les gens comprennent l’importance d’avoir des opportunités économiques", a-t-elle déclaré au Jerusalem Post à la suite d’une conférence organisée à Washington pour promouvoir le développement économique des Palestiniens.

La conférence était organisée par l’Aspen Institute pour le partenariat public et privé américano-palestinien. Des critiques très virulentes ont été entendues contre Israël, l’accusant de porter atteinte au développement économique des Palestiniens par sa politique de barrages et d’isolement de Gaza. Israël a défendu ces mesures en expliquant qu’elles étaient nécessaires pour protéger ses citoyens contre les attaques palestiniennes.

Au cours de son intervention à la conférence, Rice a expliqué que les conditions de vie misérables des réfugiés palestiniens et l’absence de perspective économique avaient contribué à la violence dans la région.

Désignant les actions que l’administration américaine a déjà initiées pour améliorer la sécurité et encourager les progrès politiques à travers des négociations, Rice a affirmé que le développement économique était le troisième pilier qui pourrait amener à une réconciliation entre les Israéliens et les Palestiniens.
INTERNATIONAL

Expulsion de l’ambassadeur canadien en Iran

L’ambassadeur canadien en Iran a été expulsé, a annoncé lundi 3 décembre le ministre canadien des Affaires étrangères, qualifiant la décision de Téhéran d"’injustifiée".

Le ministre Maxime Bernier a expliqué que la décision iranienne pourrait être une réponse suite au refus d’Ottawa d’accepter les candidats récemment proposés par Téhéran pour le poste d’ambassadeur au Canada.

Les deux pays tentent en effet depuis quelque temps de s’entendre sur un échange d’ambassadeurs. (AP)

La pression américaine bloque le lancement d’un satellite israélien

Le lancement d’un satellite d’espionnage israélien en septembre, sans cesse ajourné, a finalement été annulé à la "dernière minute" suite à des pressions américaines, affirmait lundi 3 décembre un journal indien.

Le satellite TecSar - développé et produit par les Industries aérospatiales israéliennes (IAI) - devait initialement être lancé au mois de septembre, tout de suite après le lancement du satellite espion Ofek 7 en juin dernier.

Il s’agit du premier satellite israélien équipé du système radar synthétique, une technologie qui permet de photographier une cible, quelles que soient les conditions climatiques.

Alors qu’Ofek 7 est un satellite ordinaire, TecSar, qui pèse un peu moins de 300 kg, est capable de créer des images haute-résolution utilisant les dernières technologies du radar moderne.

Dans un article publié lundi dans Daily news and Analysis, le journal indien citait des sources affirmant que des pressions exercées par le gouvernement américain étaient responsables de l’annulation du lancement de TecSar, lequel était déjà chargé sur la fusée.

L’article expliquait que les pressions américaines visaient à empêcher l’Inde de développer ses plates-formes militaires. Plus tôt dans l’année, expliquait le journal, les Etats-Unis avaient restreint le plan indien de développer des missiles d’une portée de 5 000 km, autorisant seulement des missiles d’une portée de 800 km.

La décision de lancer le satellite depuis l’Inde avait été prise il y a trois ans par le directeur du ministère de la Défense, Amos Aron. Elle s’inscrit dans le cadre du développement de la coopération entre l’Inde et Israël qui devrait conduire au lancement de deux autres satellites.

Une fois dans l’espace, le TecSar serait de très loin le satellite israélien le plus développé, combiné avec Ofek 7, Eros B, Amos 1 et Amos 2.

Le ministre de la Défense s’est refusé à tout commentaire, exprimant sa confiance dans le fait que le satellite serait lancé dans un futur proche.