26.2.08

REVUE DE LA PRESSE ISRAELIENNE

L’Iran n’a jamais interrompu son programme nucléaire militaire.
26 février 2008 - israelinfos.net

Contrairement aux informations récemment fournies par les services de renseignement américains, l’Iran n’a pas renoncé, après 2003, à ses efforts visant à se doter de l’arme atomique. Simon Smith, représentant de la délégation britannique auprès de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), a déclaré lundi soir que le régime des mollahs avait poursuivi ses activités nucléaires après l’année 2003, apportant ainsi un démenti aux conclusions du dernier rapport américain sur la question, qui indiquait qu’à cette date, les dirigeants iraniens avaient mis un terme à leur projet.

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Selon le diplomate anglais, il ressort clairement d’une série de documents présentés dans la journée de lundi aux cinquante trois principaux membres de l’AIEA, que la République islamique a continué ses travaux "méthodiquement et sans interruption".

Le représentant iranien auprès de cette instance, Ali-Asghar Soltaniyeh, a qualifié de faux les documents en question, alors que l’ambassadeur d’Iran à l’ONU, Mohammad Khazaï, niait en bloc ces "accusations sans fondement" indiquant qu’elles avaient pour source l’Organisation terroriste internationale des Moujahidins.

Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies se sont par ailleurs réunis à Washington lundi soir, pour discuter du renforcement des sanctions contre Téhéran, qui refuse toujours de cesser son enrichissement d’uranium. L’Iran a pour sa part menacé la communauté internationale de "réaction appropriée" si elle devait adopter de nouvelles mesures de rétorsion à son égard.
Sécurité

- Un officier de Tsahal a été sérieusement atteint, dans l’après-midi de lundi, au cours de l’explosion d’un missile RPG qui s’est produite dans la base militaire de Palmah’im, au Sud de Rishon Letsion. Un autre soldat a grièvement été blessé, tandis que l’état d’un troisième était qualifié de léger. Les trois militaires ont été évacués en hélicoptère vers l’hôpital Shiba de Tel Hachomer.

Un communiqué du ministère de la Défense a précisé par la suite que l’accident avait eu lieu au cours d’un test effectué sur des armes prises aux forces du Hezbollah, lors de la seconde guerre du Liban.

- A Sdérot, un enfant de dix ans a été touché par une roquette Kassam, alors qu’après le déclenchement de la sirène d’alerte, il cherchait un abri. Grièvement atteint à l’épaule, il a été transporté à l’hôpital Barzilaï (Ashkelon), ainsi qu’une mère et son bébé, légèrement blessés au cours de la même attaque. Après l’opération du jeune garçon, les médecins ont assuré sa famille qu’il retrouverait l’usage de son bras.

Plus tôt dans la journée, deux obus de mortier se sont abattus sur les serres du mochav Haassara, sans faire ni victime ni dégât.
Diplomatie

Selon Hamad Ben Jassem, Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, "Israël commet une grave erreur en croyant qu’un accord avec l’Autorité palestinienne est possible sans l’aval du Hamas".

Le chef de l’émirat, qui s’adressait au député israélien Yossi Beilin (Meretz) durant une conférence réunissant à Doha, d’anciens Premiers ministres et parlementaires internationaux, a notamment annoncé que son pays était prêt à servir d’intermédiaire entre Israël et le mouvement islamiste afin de parvenir à un cessez-le-feu dans la région.

Les deux hommes ont longuement évoqué la situation à Gaza, et le dirigeant du Qatar a estimé qu’il fallait tenir compte "des changements en cours" au sein de l’organisation intégriste palestinienne.

: "Le fait même que le Hamas parle de cessez-le-feu, et même de la création d’un Etat transitoire en Cisjordanie, témoigne d’une évolution notable qu’il s’agit surtout de ne pas ignorer" a ajouté Ben Jassem, qui a toutefois qualifié "d’irréalistes et absolument pas sérieuses", les conditions posées par Israël pour d’un arrêt des hostilités.
Justice

Les juges de la Cour suprême communiqueront dans la matinée de mardi leur décision concernant les recours déposés contre le compromis signé entre le Parquet et Moshé Katsav, dans l’affaire des harcèlements sexuels dont plusieurs femmes accusent l’ancien président de l’Etat.

Publiés l’année dernière, les détails de ce compromis, qui revenait sur un premier acte d’accusation impliquant Katsav de viol, et stipulait qu’il ne purgerait aucune peine de prison ferme, ni n’effectuerait de travaux d’intérêt public, et ne pourrait être passible que ’"d’avertissement, amende et peine avec sursis", avaient soulevé de vives réactions.
Social

Le Parlement israélien a adopté en session plénière une loi interdisant l’adhésion et le militantisme au sein d’organisations racistes. Le député orthodoxe Moshé Gafni (Yehadout haThora), qui est à l’origine de cette initiative, entendait tout d’abord lutter contre l’activisme néo-nazi en Israël, qu’il a qualifié d’"aberrant", et contre "la présence de Skinheads dans le pays".

Durant les débats qui ont précédé le vote, la loi a néanmoins été étendue aux "groupements xénophobes de toutes obédiences", ce qui implique qu’elle pourrait également concerner certains courants ultra-nationalistes israéliens. Pour le député Menahem Ben Sasson (Kadima), "on ne peut dissocier le nazisme du racisme, et vouloir décrire la haine spécifiquement antijuive en l’isolant du contexte général de la xénophobie serait dénaturer l’essence même de l’antisémitisme".
Divers

Le directeur du Service des urgences nationales, Zeev Tsouq-Ram, a déclaré dans la soirée de lundi qu’Israël n’était absolument pas prêt à affronter un tremblement de terre de grande envergure. Selon lui, les déficiences et le manque de préparation se situent d’abord au niveau "des autorités devant transmettre des directives en cas de séisme, et des responsables censés les faire appliquer".

Filant la métaphore musicale, il a comparé la situation à "une multitude de musiciens, et même à un orchestre au grand complet, qui seraient néanmoins privés de la direction d’un chef".

Plusieurs secousses telluriques de faible amplitude se sont produites ces derniers mois en Israël, sans faire ni victime ni dégâts, mais selon les estimations les plus fiables, une catastrophe possible pourrait causer seize mille morts, quatre vingt mille blessés, et plus de quatre cents mille sans-abri. Les services de sécurité seraient dans ce cas incapables de répondre aux demandes en soins médicaux, ravitaillement, et inhumation des victimes.

"Dans le chaos suscité par un tremblement de terre de forte intensité, il est impératif que les choses soient parfaitement réglées à l’avance et que chacun sache exactement ce qui lui incombe de faire" a également souligné Tsouq-Ram.