2.5.08

LE STATUT DE LA FEMME SOUS LE JOUG DU CROISSANT

Les femmes arabes ont perdu leurs droits avec l’arrivée de l’Islam mais c’est de la faute des Grecs

C’est, en substance, ce qu’avance une universitaire saoudienne, Hatoon al-Fassi, dans un ouvrage, «Women In Pre-Islamic Arabia» (les femmes dans l’Arabie préislamique) publié par les British Archaeological Reports. Elle a étudié pour cela le matériel permettant de reconstituer le mode de vie des Nabatéens, dont la nation s’étendait du Sud de la Jordanie actuelle au nord de l’Arabie.


Elle affirme ainsi que les Nabatéennes étaient libres de conclure des contrats, en leur propre nom, contrairement aux femmes saoudiennes actuelles, qui doivent être chaperonnées. Et elle soutient que si les femmes arabes actuelles jouissent de moins de droits que les Nabatéennes préislamiques, c’est parce que les religieux auteurs de la charia ont mal choisi les origines des lois islamiques. Ils se seraient en effet laissés influencer par le corps de lois grec, qui prévoyait lui aussi une tutelle de ce genre.

Car il est bien évident qu’une telle injustice envers les femmes musulmanes ne saurait avoir été inspirée par les textes sacrés islamiques (je traduis):
Récit par Abu Said Al-Khudri:

Une fois, alors que le messager d’Allah se rendait à la Musalla pour faire la prière, il passa près des femmes et leur lança: «Ô femmes, faites l’aumône, car j’ai vu que la majorité des habitants de l’enfer est composée de vous autres femmes.»

Elles lui demandèrent alors: «Et pourquoi en est-il ainsi, ô messager d’Allah?» Il répliqua: «Vous jurez souvent et vous vous montrez ingrates envers vos époux. Je n’ai vu personne d’aussi déficient en intelligence et en religion que vous. Un homme sensé et prudent pourrait fort bien être égaré par certaines d’entre vous.»

Les femmes demandèrent alors: «Ô messager d’Allah! Qu’est-ce qui est déficient dans notre intelligence et dans notre religion?» Il dit: «N’est-il pas ainsi que le témoignage de deux femmes équivaut au témoignage d’un homme?» Elles l’admirent. Il poursuivit: «C’est là la déficience de leur intelligence. Et n’est-il pas vrai qu’une femme ne peut ni prier ni jeûner pendant ses règles?» Les femmes acquiescèrent. Et il dit: «C’est là la déficience de leur religion.»


Cette démonstration édifiante est tirée du meilleur recueil (selon les critères musulmans) de traditions prophétiques de l’Islam, traduit (en anglais) par des universitaires musulmans ou favorables à l’Islam. Et naturellement elle est basée sur des versets du Coran, notamment:

4:34
Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs qu’Allah accorde à ceux-là sur celles-ci, et aussi à cause des dépenses qu’ils font de leurs bien.

2:282
Faites-en témoigner par deux témoins d’entre vos hommes; et à défaut de deux hommes, un homme et deux femmes d’entre ceux que vous agréez comme témoins, en sorte que si l’une d’elles s’égare, l’autre puisse lui rappeler.

2:222
Et ils t’interrogent sur la menstruation des femmes. - Dis: ‹C’est un mal. Eloignez-vous donc des femmes pendant les menstrues, et ne les approchez que quand elles sont pures.

On ne va tout de même pas remettre en question le bien fondé de paroles aussi divinement intelligentes. Tandis que l’héritage grec…