6.8.08

LA PEINE CAPITALE POUR DES CRIMES CAPITAUX

Caroline Glick
JERUSALEM POST
Adaptation française de Sentinelle 5768 ©

Il y a six ans la semaine dernière, une bombe explosa à la cafeteria Franck Sinatra sur le campus de l’Université Hébraïque au Mont Scopus. Sept étudiants furent assassinés. L’attaque était « l’œuvre » d’une cellule du Hamas dans le quartier de Silwan à Jérusalem.

La cellule de Silwan a été l’une des plus prolifique et meurtrière parmi celles qu’Israël a connues. En plus du massacre à l’Université Hébraïque, ses quatre membres réalisèrent le massacre du Café ‘Moment’ à Jérusalem, dans lequel 12 personnes furent assassinées ; L’attentat à la bombe du ‘Sheffield billiards club’ de Rishon Letzion qui fit 16 morts ; et l’attentat à la bombe de la voie de chemin de fer à Lod ; cependant, l’attaque la plus épouvantable de cette cellule, est généralement minimisée.

En mai 2002, le groupe installa une bombe sur un camion citerne, et la fit exploser alors que celui-ci s apprêtait à se ravitailler au dépôt de carburant de Pi Glilot. Miraculeusement, les membres de la cellule avaient fixé leur bombe sur une citerne de diesel. Comme le diesel n’est pas aussi inflammable que l’essence courante, l’explosion ne fut pas assez puissante pour faire exploser le dépôt de carburant comme ils l’avaient prévu. S’ils avaient fait en sorte de fixer leur bombe sur une citerne d’essence, l’explosion aurait certainement résulté en une boule de feu qui aurait pu tuer des milliers de personnes.

Le dépôt de carburant de Pi Glilot est situé dans l’une des zones les plus densément peuplées du pays. Il est adjacent au Nord de Tel Aviv, de Ramat Hasharon et du carrefour de Glilot où la circulation, au moment où la bombe explosa, se faisait pare-chocs contre pare-chocs. D’après l’amplitude prévisible et recherchée du carnage, l’attaque de Pi Glilot constituait un acte de génocide (1).

Pour leurs activités, trois membres de la cellule ont été condamnés pour le meurtre de 35 personnes et pour des tentatives de meurtre (210 personnes ont été blessées dans leurs attaques). On leur a décerné 35 peines de prison à vie et des décennies supplémentaires pour leurs attaques non létales. Le quatrième membre a été condamné pour complicité d’assassinat à 60 ans de prison.

Les crimes de la cellule de Silwan valent de rappeler aujourd’hui comment le gouvernement de canards boiteux des Olmert-Livni-Barak poursuit ses négociations avec le Hamas pour la libération du sergent de Tsahal Gilad Shalit, que le régime terroriste et ses partenaires terroristes détiennent en otage depuis juin 2006. Le Hamas exige qu’en un échange en trois étapes, Israël relâche un millier de terroristes et de meurtriers condamnés, dont le cerveau terroriste du Fatah Marwan Barghouti, le commandant du FPLP Ahmed Sa’adat, et un nombre inconnu de meurtriers supplémentaire s.

Fin juin, le négociateur du premier ministre, Ofer Dekel a fourni au Hamas les noms de 450 terroristes qu’Israël est prêt à relâcher pour l’otage dans une première étape de l’accord. Bien que les identités n’aient pas été révélées au public, on peut supposer que parmi eux il y a des assassins condamnés. Olmert a récemment déclaré au gouvernement qu’Israël devra redéfinir ce qu’il signifie par des terroriste « avec du sang sur les mains » de façon à assouplir les critères pour relâcher les meurtriers et les auteurs de tentatives de meurtre, en échange de Shalit. De plus, plusieurs ministres poussent activement à la libération de Barghouti.

Jusqu’à ce jour, personne n’a soulevé publiquement la perspective de libérer des meurtriers comme les membres de la cellule de Silwan. Mais ce n ’est pas une raison d’apaisement. Même s’ils ne sont pas relâchés dans un accord pour libérer Shalit, il n’y a aucune raison de supposer qu’ils mourront en prison.

En 2004, Israël a refusé de libérer l’assassin d’un bébé, Samir Kuntar, en échange des cadavres des soldats Adi Avitan, Benny Avraham et Omar Sawayid, et du trafiquant de drogue et agent du hezbollah Elhanan Tannenbaum. Au lieu de cela, Israël a relâché les commandants du hezbollah Mustafa Dirani and Abdul Karim Obeid - hommes supposés n’être relâchés qu’en échange du navigateur des FAI Ron Arad, kidnappé en1986. Lorsque Dirani et Obeid furent relâchés, il n’en resta plus aucun à relâcher entre les mains d’Israël, sauf Kuntar, en échange des cadavres mutilés des réservistes de Tsahal Eldad Regev et Ehud Goldwasser le mois dernier ; Ici aussi, si Israël relâche un millier de meurtriers terroristes de niveau moyen ainsi que Barghouti et Sa’adat pour Schalit, cela posera les bases de la libération de meurtriers de masse à la prochaine tournée.

Tout cela soulève la question que la société israélienne trop policée veut balayer sous le tapis : la volonté répétée d’Israël de relâcher des terroristes pour des otages vivants et morts souligne clairement la nécessité d’exécuter la peine de mort contre des meurtriers terroristes.

Le code pénal autorise l’usage de la peine de mort (en Israël) en cas de trahison, de meurtre, de crimes contre l’humanité, de génocide et de crimes contre le Peuple juif. Le problème n’est pas celui des lois dans les livres ; le problème est le refus du Parquet général de l’Etat de les utiliser. Sans considérer la nature de leurs crimes, le bureau du procureur général de l’Etat refuse de requérir que le juge condamne des terroristes à la peine capitale.

Après que les membres de la cellule de Silwan eurent été arrêtés à l’automne 2002, et que l’énormité de leurs crimes ait été rendu publique, il y eut une campagne publique relativement concertée pour influer sur le Procureur général et le juge à la Cour Suprême Elyakim Rubinstein, aux fins de requérir la peine capitale contre les membres de cette cellule. Mais il ne l’envisagea jamais.

Le fait qu’un autre gouvernement irresponsable serait susceptible de les relâcher un jour en échange d’otages ne semble pas les avoir ennuyé. De même, Rubinstein ne semble pas avoir été préoccupé du fait que ces hommes, et des milliers comme eux, continuent de constituer un grave danger. En prison, ils sont libres de comploter et d’ordonner l’exécution d’encore plus d’attaques. Plusieurs attaques meurtrières ont été ordonnées par des prisonniers qui communiquent leurs ordres par leurs avocats, les membres de leurs famill es et même par téléphone. De plus, en prison ils peuvent attirer leurs codétenus dans leurs rangs génocidaires. Du fait que beaucoup de ces codétenus ont été condamnés pour de moindres crimes, ils seront libérés pour tuer encore plus d’Israéliens après avoir été radicalisés en prison par les semblables du gang de Silwan.

Il n’est pas surprenant qu’aucun de ces fait n’aient joué dans les calculs de Rubinstein quand il a choisi de ne pas demandé aux juges d’appliquer la peine capitale au gang de Silwan ; tout simplement, l’univers intellectuel et moral raréfié dans lequel il vit ainsi que son successeur Menahem Mazouz et leur collègues procureurs , n’est pas l’univers intellectuel et moral dans lequel la majorité des Israéliens vivent. Les procureurs vivent dans un monde où la moralité est une question abstraite, réglée au mieux par des professeurs, des juges et eux-mêmes, au nom de l’humanisme des lumières.

Le corps professoral du pays, qui jouit d’une relation intime avec ses frères du monde judiciaire, a depuis longtemps abandonné tout semblant de décence morale dans son acceptation enthousiaste des causes antisionistes. Leur folie morale du sommet à la base a été clairement exposée la semaine dernière quand, un jour avant le sixième anniversaire du massacre de l’Université Hébraïque, le président de l’Université Menahem Magidor, a cosigné une lettre avec les autres présidents d’universités, destinée au le ministre de la défense Ehud Barak : pour exiger que celui-ci arrête de barrer la route à certains étudiants palestiniens qui constituent des risques à la sécurité en étudiant dans les universités israéliennes.

Les présidents d’universités ont rédigé la lettre en soutien à une pétition à la Haute Cour de Justice émanant de l’ONG ‘Gisha’, qui exige que la Cour s’oppose aux services de sécurit qui empêchent des étudiants palestiniens d’étudier dans des universités israéliennes, ou d’étudier des disciplines comme la physique nucléaire qui pourrait faciliter l’effort de guerre panislamique contre l’Etat juif. La pétition de ‘Gisha’ a été signée par quelques 450 membres seniors ou juniors de toutes les universités israéliennes.

Ironiquement, les présidents d’universités ont adressé leur missive 10 jours après que le Shin Beth (Agence de Sécurité intérieure d’Israël), ait annoncé l’arrestation de six Arabes israéliens suspectés d’être membres d’al Qaïda. Deux d’entre eux étaient étudiants à l’Université Hébraïque. L’un des étudiants est accusé d’avoir planifié l’assassinat de George W. Bush en abattant son hélicoptère pendant sa visite en mai.

A la lumière du refus pathologique des élites intellectuelles et judiciaires de reconnaître le caractère meurtrier des terroristes palestiniens, et le devoir d’Israël de prévenir le meurtre de ses citoyens, il serait sensé que la Knesset délimite leur autorité à juger de la moralité depuis leur banc et leur pupitre. La Knesset pourrait amender le code pénal pour requérir la peine capitale dans le cas d’un meurtre terroriste.

Hélas, un tel effort de la Knesset ne serait probablement pas suffisant pour leur forcer la main. Soit les procureurs inculperaient les terroristes de charges plus légères ; ou bien les juges déclareraient les amendements inconstitutionnels, ou les deux.

Le refus de la Cour Suprême de tout simplement reconnaître le devoir d’Israël de défendre ses citoyens a été démontré par sa prise en charge de la pétition de 2001 de la Gauche antisioniste visant à empêcher Tsahal de conduire des éliminations ciblées de terroristes. Bien que la mesure soit parfaitement légale, la cour a pris cinq ans et demi pour émettre son jugement du fait que Tsahal est de fait légalement autorisé par le droit international coutumier à éliminer des terroristes. Pourquoi se posa-t-on simplement la question de savoir si Tsahal avait le droit de cibler des combattants illégaux engagés dans une guerre terroriste, ce n’est pas clair. Pourtant, même dans son jugement coulant de source, la Cour inventa des limitations sur la tactique pour démontrer son souci du bien-être des meurtriers de masse terroristes.

Les taux de récidives des terroristes libérés dans les échanges contre otage démontrent à eux seuls que de tels échanges mettent en danger les citoyens d’Israël. Et à la lumière de la dépravation morale de nos élites intellectuelles et judiciaires, il est clair que l’action législative seule ne peut remédier à la situation actuelle dans laquelle même les terroristes les plus monstrueux peuvent présumer en sûreté qu’ils seront r elâchés un jour. Le public doit s’impliquer dans cette question.

La première étape dans une campagne appelant à une peine capitale obligatoire pour des terroristes assassins serait de mener un sondage sur la question. A ce jour, aucun institut de sondage important n’a conduit une enquête d’opinion publique sur la peine de mort.

Au-delà de cela, des étudiants militants devront se réunir pour s’opposer à l’appel de leurs professeurs au ministre de la défense d’arrêter de faire des contrôles de sécurité d’étudiants potentiels. Une nouvelle organisation étudiante, « Im Tirtzu » a été formée l’an dernier pour combattre l’absurdité antisioniste déguisée en recherche académique propagée par leurs professeurs. ‘Im Tirtzu’ or ganise déjà une telle campagne et ses efforts doivent être soutenus.

Enfin, le public doit faire savoir clairement, par des manifestations et des campagnes de courriels aux dirigeants politiques et aux mass media, qu’I exige à la fois la fin des échanges otages contre terroristes, et la peine de mort pour les assassins terroristes condamnés. C’est maintenant, alors que nos politiciens se préparent aux élections, qu’ils sont le plus enclins à nous écouter.

Il est difficile pour des citoyens privés de prendre position publiquement. Mais entre notre instabilité gouvernementale, la faiblesse de nos dirigeants politiques et la perfidie de nos élites, il nous incombe de montrer clairement notre exigence de sécurité et de gouvernance responsable. Jusqu’à ce que nous puissions être certains que des assassins comme Kuntar et le gang de Silwan ne nous fera plus jamais de mal, nous ne pourrons pas dormir tranquilles dans nos lits.

Notes du traducteur :
(1) D’aprés la définition de la Convention internationale de 1948 dans ses articles II et III sur la prévention et la punition du génocide, l’article II décrit 2 éléments du crime de génocide :
- L’élément mental, signifiant « l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, en tant que tel » et...
- L’élément physique, qui comprend cinq actes décrits dans les sections de a à e. Un crime doit comprendre ces deux éléments pour être appelé « génocide ».

L’article III décrit les formes punissables du crime de génocide : génocide, conspiration, incitation, tentative et complicité.

Caroline Glick est donc ici excessive dans son expression de « génocide », même si « l’intention y était ».

http://www.jpost.com /servlet/Satellite ?cid=1215331190746&pagename=JPost%2FJPArticle%2FShowFull

Soumettez vos réactions à Desinfos.com