17.10.08

Israël crée le nec plus ultra en matière de radar

Par Yvan Eisenbach
pour Guysen International News

L’armée de l’air israélienne développe en ce moment même un nouveau système informatisé capable de prédire la zone de frappe d’un missile avec une précision considérable, et ceci peu de temps seulement après son lancement. Ce système aurait l’avantage pour la défense passive de réduire les zones géographiques placées en état d’alerte en cas d’attaque. Moins de citoyens seraient donc appelés à se réfugier dans un abri.


Actuellement, le pays est divisé en dix larges zones d’alerte contre les attaques de missiles. À chaque lancement de missile, toute personne de la zone concernée a l’obligation de se réfugier dans un abri anti-missile.

Une fois que le nouveau système sera opérationnel, c’est-à-dire dans environ 18 mois, le pays sera divisé en une centaine de zones d’alerte. Un projet qui a pour objectif de réduire les alarmes, les descentes aux abris inutiles et la panique au sein de la population non concernée par un éventuel tir de missile.

Selon l’armée, la guerre du futur sera menée par des attaques prolongées de missiles. Il devient évident, à la lumière de ces considérations, qu’améliorer la capacité d’Israël à vivre sous le feu de telles attaques est une priorité.

Toutefois, le système sera dirigé contre les missiles à moyenne et longue portée tels que les Scuds syriens et les Shahabs iraniens. Cela suppose que les roquettes n’entreront pas dans ses attributions de détection.

Jusqu’à il y a peu, Israël s’appuyait sur un système datant de la première guerre du Golfe en 1991, capable de prédire la zone de frappe d’un missile de manière très approximative. Le système a connu une légère amélioration avec la seconde guerre du Liban en 2006. Ce n’est véritablement plus tard que l’armée de l’air s’est décidée à développer un système entièrement nouveau susceptible d’établir des prévisions plus précises.

Selon des sources proches de l’armée, le nouveau système collectera des informations depuis de nombreuses sources, comprenant à la fois des radars et des détecteurs électro-optiques. Il sera fait utilisation, entre autre, du nouveau radar américain actuellement en cours d’installation dans le Néguev qui devrait être opérationnel le mois prochain.

Les données seront ensuite analysées pour déterminer la trajectoire exacte du missile et sa zone de frappe. Le but sera à la fois de l’intercepter et d’avertir les populations au sol afin qu’elles puissent s’abriter en cas d’échec de la manœuvre d’interception.

Entre temps, le front de défense passive travaille aussi à l’amélioration de son système de sirènes qui alerte les habitants à l’approche d’un missile. Selon lui, la totalité du territoire est désormais à portée des sirènes.